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  LES DANGERS DU SIONISME 

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LE MEPRIS DU PEUPLE ARABE...

“LES HERITIERS INDIGNES DE LA SHOAH”.  
 
Par Maître Sami MAHBOULI 
 
La période paraît idéale pour les tenants du Grand Israël : les troupes d’une coalition occupent illégalement une des plus anciennes capitales du Monde arabe, qui plus est siège du califat pendant plus de quatre siècles ; les réunions de la Ligue Arabe sont ponctuées d’accusations et d’invectives ; les masses arabes démoralisées ont perdu toute réelle capacité de mobilisation.  
 
Il ne fallait pas rater cette conjoncture ô combien favorable pour se lancer dans un grand exercice de propagande : Messieurs Barnavi et Klugman, le premier ex-ambassadeur d’Israël en France, le second président de l’Union des étudiants juifs de France, en compagnie d’autres stipendiés du sionisme, tentent de nous présenter le sionisme sous un meilleur jour ; dans un ouvrage collectif “ Le Sionisme expliqué à nos potes ”, la thèse est aussi simple qu’audacieuse : le sionisme n’est qu’un mouvement de libération nationale.  
 
À cette tentative de mystification, il faut opposer sereinement l’inventaire des crimes du sionisme. Le révisionnisme est une école historique qui cherche à réécrire l’histoire en minimisant voire niant le génocide juif. Cette école a fait des émules chez les sionistes qui s’évertuent à réhabiliter le sionisme politique en oblitérant ses méfaits et en enjolivant ses thèses.  
 
Les autres, ceux “ du Sionisme expliqué à nos potes ”, conscients du fait qu’à travers le monde et surtout auprès des jeunes, l’image d’Israël est particulièrement dégradée, ne reculent devant rien : la dénaturation des faits, les mensonges, l’omission volontaire, l’argument spécieux, et de manière générale, toutes les recettes éculées de la falsification historique sont appelées à la rescousse.  
 
C’est un devoir moral de continuer à dénoncer le sionisme, lequel a transformé un peuple en réfugiés et une région en poudrière
.  
 
Les caractéristiques du sionisme politique
 
Fondamentalement, trois traits majeurs permettent de caractériser le sionisme politique : c’est une idéologie intégriste, raciste et colonialiste. Ces trois caractéristiques sont indiscutablement présentes dans la pensée et la pratique du sionisme politique ; les “ révisionnistes ” ont bien du culot de présenter une idéologie ayant de telles propriétés comme un mouvement de libération nationale ; encore un peu et ils s’offusqueraient qu’on n’ait pas invité Ben Gourion et Begin à la Conférence de Bandoung…  
 
Synthétiquement, l’intégrisme pourrait être défini comme l’utilisation de la religion ou plutôt son détournement à des fins politiques.  
 
Les sionistes n’ont aucun souci de la vérité historique : si les mythes bibliques contribuent à justifier leur colonialisme, il leur reconnaîtront une valeur supra-légale. De ce flirt intéressé avec la religion juive, le sionisme politique puisera la légitimité de son entreprise coloniale et séduira tous les Juifs du monde dont l’attachement sincère à leur foi les porte à être moins regardants sur les intentions réelles du sionisme.  
 
Le sionisme, pour toutes les raisons énumérées plus haut, est une idéologie de nature intégriste ; le poids des partis religieux en Israël n’est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence immédiate de la récupération du sacré par le politique sur laquelle les sionistes ont largement investi.  
 
Les dégâts sont pourtant énormes : que reste-t-il de la pensée universaliste juive et du message de ses prophètes depuis qu’elle est saccagée par les sionistes ?  
 
Le racisme que recèle le sionisme tient au fait qu’Israël repose sur un postulat de base : la dichotomie entre Juif et non-Juif. L’Etat d’Israël est un Etat juif et par suite les non-Juifs, quand bien même ils sont attachés à la Palestine depuis des millénaires, sont perçus au mieux comme des citoyens de seconde zone. Il faudra pour le législateur israélien recourir à des critères qui n’ont rien à envier aux lois de Nuremberg pour définir les Juifs ayant le droit de citoyenneté automatique en Israël
.  
 
L’apartheid israélien
 
Cet apartheid mis en place par les sionistes dès 1948 correspond à la vision sioniste de la société ; à leurs yeux, les Palestiniens sont des intrus en Israël et, s’ils sont tolérés c’est moyennant une discrimination juridique, économique et sociale que les observateurs les plus objectifs reconnaissent volontiers.  
 
Dans la manière sioniste de traiter les Palestiniens affleure le mépris racial : femmes, enfants et vieillards sont abattus sans discernement comme s’il s’agissait de sous-hommes dont la vie ne pèse pas devant les intérêts du grand Israël. Le confinement dans des ghettos, les punitions collectives, le traitement humiliant réservé aux travailleurs palestiniens sont les illustrations d’un racisme au quotidien que les sionistes pratiquent sans vergogne.  
 
Qu’est-ce que le sionisme, sinon une aventure colonialiste qui a réussi ? Rampante au début du 20ème siècle, la colonisation s’accélère avec la création de l’Etat d’Israël. Lors de la déclaration Balfour, les immigrants juifs occupent 2,5 e la terre palestinienne ; aujourd’hui 93 e celle-ci est sous leur contrôle.  
 
Toute entreprise coloniale se fonde sur la violence : les sionistes se dotent dès les années 30 d’organisations terroristes telles l’Irgoun et Stern dont le but est de semer la peur chez les Arabes : Deir Yassin occupe le haut d’une liste de crimes qui ne cesse de s’allonger depuis 1948.  
 
Le colonialisme est l’essence même du sionisme : non contents d’avoir spolié un peuple pour les remplacer par des Allemands, des Russes, des Polonais, des Éthiopiens etc, ils poursuivent une politique d’implantation dans les territoires occupés depuis 1967. Le sionisme est la parfaite illustration de l’esprit colon qui considère que sa supériorité intrinsèque légitime l’asservissement des autres.  
 
L’antisémitisme européen, longtemps purement littéraire, allait prendre avec le nazisme une tournure tragique ; la persécution des Juifs culmine avec les camps de concentration. Quand l’Europe se réveille de cette folie criminelle, elle n’a qu’un souci : réparer sa faute même au prix d’une nouvelle injustice. Vis-à-vis des Palestiniens, pour paraphraser le mot célèbre de Talleyrand, ce fut “ plus qu’un crime, une faute ”.  
 
C’est peu dire que “ la Shoah ” est une aubaine pour les sionistes : ils tiennent désormais l’argument-massue de leur politique : un Etat s’impose pour leur peuple martyrisé. Le calvaire des Juifs d’Europe est exploité jusqu’à la dernière corde : films, documentaires, conférences, manifestations diverses se succèdent pour maintenir en éveil la mauvaise conscience européenne.  
 
La souffrance aurait suscité la compassion pour la souffrance des autres ; les sionistes ont réussi ce tour de force de la convertir en volonté d’oppression ; seule une idéologie insane et corrompue pouvait parvenir à un si lamentable résultat. Force est de considérer que les sionistes sont indignes de l’héritage de la “ Shoah ”.  
 
Le bilan des sionistes est consternant : Arabes et Juifs s’entretuent depuis plus de cinquante ans, plus d’un millénaire de coexistence et de complicité culturelle entre ces deux peuples sémites sont anéantis.  
 
Ceux qui s’éreintent à justifier le sionisme en l’expliquant à “ nos potes ” perdent leur temps ; les potes ouvrent la télé tous les jours et se rendent compte que le sionisme est une idéologie abjecte qui, en plein 21ème siècle, nous inflige le spectacle désolant du racisme et du colonialisme ; tant qu’Israël se réclamera du sionisme, elle sera, pour reprendre une expression à la mode, le parfait exemple de l’Etat-voyou.  
 
Israël est un régime d’apartheid ; il ne tombera probablement pas sous le poids de la force mais sous celui de l’opprobre international comme ce fut le cas de l’Afrique du Sud.  
 
S’il fallait conseiller une lecture plus respectable pour nos “ potes ”, on leur indiquerait volontiers l’ouvrage récent de Roger Garaudy “ Les mythes fondateurs de la politique israélienne ”. Avec talent et érudition, ce dernier délivre un réquisitoire implacable contre le sionisme politique où la force de la démonstration laisse peu de place aux supercheries intellectuelles des “ révisionnistes ”
.  
 
*Shoah : L’Holocauste en hébreu.  
 
Sources : Lien vers http://www.realites.com.tn/index1.php?mag=1&cat=/5ECONOMIE/1Congrès de la C.O.E.C&art=6693&a=detail1> 
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 8.11.2004
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